LES CANTINES SCOLAIRES
La faim est toujours présente pendant la période de soudure, c’est-à-dire, et selon les variations de la saison des pluies, de Avril/ mai à juillet/aout.
Il est fréquent que les enfants n’aient qu’un seul repas de bouillie par jour pendant cette période.
Aussi, assurer le fonctionnement de la cantine scolaire est un point très important. C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis longtemps afin de trouver une solution durable.
Nous avons vu beaucoup d’aide apportée sous la forme de fourniture de nourriture par des ONG petites ou grandes, et par des gouvernements aussi, qui s’arrêtait soudain pour une raison que le village n’a jamais connue, laissant la population démunie.
Nous voulons intervenir le moins possible et trouver une solution sinon de totale autonomie, du moins qui laisse aux parents d’élèves initiative et action.
L’action de Kouminto en faveur des cantines scolaires a suivi trois axes.
Le premier est la fourniture de cuiseurs économes, utilisant entre trois et cinq fois moins de bois que les « foyers trois pierres » traditionnels. Ils permettent de diminuer l’impact de déforestation de l’environnement et offrent un gain de temps et de travail important aux cuisinières. De plus il permet aux enfants et aux parents de constater l’extraordinaire efficacité des ces cuiseurs économes. Ainsi certaines personnes en ont construit un très semblable chez elles.
La description de ces cuiseurs est disponible sur ce site.
Le second consistait à soutenir financièrement un projet élaboré avec les APE (Association de Parents d’Elèves) de chacune des deux écoles primaires.
Ces deux écoles disposaient d’un terrain qui pouvait être cultivé collectivement. Dans ces projets Kouminto assurait la fourniture de semences améliorées de maïs, de niébé (haricot local) et l’achat d’engrais. Les parents d’élèves cultivaient, entretenaient et surveillaient le champ.
Ce projet a été essayé pendant trois années de 2009 à 2011. Une fois à cause des pluies, une fois les absences au travail, une fois le manque d’engrais, une fois les bœufs divaguant, une fois la terre… Bref ce projet, bien que conçu avec les APE n’a jamais pu fonctionner et la dernière année, après avoir fait constater que la récolte était inférieure à la quantité de semences achetées (!), nous avons officiellement renoncé à ce soutien.
Nous poursuivons cependant l’aide aux écoles, avec par exemple, la construction d’un bassin de rétention à côté du forage de l’école B, destiné à favoriser l’arrosage du jardin scolaire entretenu par les élèves à des fins pédagogiques.
Enfin, troisième point, nous avons remis en état ou reconstruit les locaux de préparation des repas au sein des écoles.
