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Le micro-crÉdit

GenÈse et  historique

Dès la création de Kouminto, le choix de l’aide au développement  économique local et à l’autonomie a été un choix d’orientation prioritaire. Le « microcrédit » que nous appelons Contrat d’Aide au Développement Economique, CADE, est une des premières demandes qui nous ont été faites afin d’aider les femmes en particulier.

Plusieurs rencontres nous  avaient montré que

Nous avons donc envisagé de mettre en place un système de « micro-crédit » financier, les systèmes de « crédit-investissement matériel » (don de volailles à reproduire, de semences) s’avérant trop complexes à mettre en place, à suivre et à maîtriser.

Bien que le terme de “micro-crédit” soit connu et usuel pour beaucoup de  femmes et d’hommes du village, les premières rencontres sur le sujet ont montré que ce terme recouvrait des réalités très variées et assez différentes de nos conceptions. En particulier :

DossierUne autre série de difficultés qui est apparue lors de la mise en place du projet concerne le coté  administratif (calcul des intérêts, rédaction des contrats et des échéanciers). Nous avons donc mis en place, petit à petit, des documents et des méthodes accessibles, des séances de formation, un contrat liant le CVD de Zigla Koulpélé et Kouminto et encadrant le fonctionnement des projets CADE.
Ainsi globalement, au gré des visites et des rencontres, il a fallu deux ans pour arriver au système actuel qui fonctionne bien et donne satisfaction. Il est animé par une commission qui se réunit deux fois par mois au village et tend à être complètement autonome.

Expliquer

Un point très important de la discussion a concerné la périodicité des échéances. Pour les femmes, une fois l’argent emprunté pour, par exemple six mois, la seule chose à faire ensuite était d’avoir toute la somme au bout des six mois. Aucune n’avait en tête l’idée d’échéance de mensualités régulières. La discussion, illustrée de plusieurs simulations, a permis de les convaincre de l’intérêt du remboursement à échéances périodiques mensuelles :

Une autre discussion, avec de nombreuses simulations, a permis de montrer l’impact de la durée de l’emprunt sur le montant de l’intérêt à rembourser.

Un contrat avec le CVD local

Nous avons également petit à petit simplifié les procédures, tout en gardant à l’esprit que nous ne pouvions pas gérer cette action sur le terrain, mais la confier à une commission du village.
Un contrat a été signé entre le CVD et Kouminto pour la mise en place de cette action et de cette structure.
Comme il s’agissait d’une première expérience, le contrat encadrait les montants et les durées par des  limites, progressivement repoussées, tout en restant modestes. A ce jour la somme de 2 100 000 cfa (3 200 Euros) a été remise  au CVD du village pour le fonctionnement de la commission. Les montants prêtés sont limités à 50 000 cfa, pour une durée maximale de 8 mois.

Le contrat prévoyait aussi que le CVD s’engageait à informer toute la population de cette action.

CommissionConformément au contrat la commission « micro-crédit »du CVD comprend :

 Les membres de cette commission ont reçu une formation qui leur a permis :

Plusieurs simulations ont permis de pratiquer. L’un aidant l’autre, le message est bien passé. La commission a mis en place des procédures de décision lui permettant de faire face à ces responsabilités importantes.
Cette commission se réunit deux fois par mois et reçoit les personnes qui sollicitent un prêt. Un entretien a lieu, le matin, afin d’évaluer le projet, de conseiller le demandeur, de définir le montant éventuellement prêté et la durée du prêt, de préciser les montants des intérêts et des échéances.

La commission se réunit ensuite et donne la réponse dans la soirée. Un contrat simplifié est alors signé entre la commission et le bénéficiaire. Une copie de chaque contrat est fournie à Kouminto périodiquement.
La commission recueille et enregistre aussi ce jour-là les versements des échéances des contrats CADE en cours et établit le reçu du versement sur l’échéancier du prêt.
Par contrat, et afin d’assurer la réussite des projets pour les bénéficiaires, le CVD et Kouminto, nous sommes convenus de poser des limites. Au bout de deux ans de fonctionnement, elles ont été repoussées à :

Selon le contrat, ses membres sont rétribués pour leur travail, sur la base de deux jours de salaire agricole par mois (2 600 cfa) avec les intérêts des prêts.
Les comptes et l’état de trésorerie sont vérifiés deux fois par an.

Le taux de remboursement est supérieur à 98%

Quelques chiffres clés, après six ans de fonctionnement (Août 2008 / Août 2014)

Nombre total de CADE soldés Environ 600
Nombre de CADE en roulement De 50 à 60
Durée moyenne 4,5 mois
Somme moyenne (en kCFA) 17
Femmes 97%
Hommes 3%
Fabrication et vente 50%
Revente 47%
Autres 3%