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L'AGRICULTURE : Aider les jeunes à rester

« Quand j’étais jeune, ici il y avait beaucoup d’arbres. Maintenant il n’y a plus que des cailloux et du sable. La terre est partie avec les grosses pluies. Les jeunes s’en vont » Voici le discours, tenu par les anciens, que l’on entend souvent en Afrique de l’ouest.

Là-bas, l’érosion et l'usure des sols que nous commençons à connaître dans nos régions, sont un souci de survie. Comme partout dans le monde, malgré les difficultés, les cultivateurs s'accrochent à leur terre, celle de leurs ancêtres, de leur peuple, de leurs enfants, des générations à venir.Toute l’économie du village (comme pour 80 % du Burkina Faso) est axée sur l’agriculture.

Les cordons pierreux sont efficaces pour lutter contre la dégradation des sols.

En 2007, une vingtaine de producteurs se sont regroupés pour un grand chantier collectif de construction de « cordons pierreux », pour couvrir un ensemble de 20 hectares de parcelles. Ces lignes de pierres, légèrement enterrées selon les courbes de niveau, retiennent terre, humus et semences lors des grosses pluies. De plus, l’eau, freinée, s’infiltre davantage et mieux.

Dans les nombreuses régions où ils ont pu être installés, on constate une augmentation des rendements agricoles. C’est une expérience réussie qu’on nous a demandé de reconduire. Réalisé avec des moyens rudimentaires, c’est un travail titanesque.

 

CultivateursEn janvier et février, avant la saison chaude, un groupe de plusieurs dizaines de personnes se rend sur les collines proches et extrait des blocs de pierre qui sont entassés.
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Ensuite il faut transporter ces tonnes de granit jusqu’aux parcelles. C’est là que nous pouvons intervenir : ce qui est n'est pas faisable avec un âne, un camion et sa benne le font facilement. Nous avons financé sa location et le carburant.

Enfin une technique ingénieuse permet de faire le tracé selon le niveau. Pelles, pioches, barre à mines et brouettes, et beaucoup de travail acharné, finissent de poser le cordon pierreux.
Nous fournissons également ce matériel qui, ensuite, sera mis à la disposition de la collectivité.

Un devis a été établi pour chiffrer le montant nécessaire pour l’achat du matériel, la location du camion, la formation et le suivi du projet.

Les producteurs financent une part du projet (5%). C’est une part importante de revenus pour chacun d’eux, et  un investissement décisif pour contribuer au maintien de l’agriculture.
Cependant leur apport est surtout constitué en force de travail.

Fosses fumières

Ce projet s'est poursuivi en 2009 par la construction de 20 fosses fumières (pour le compostage), compléments naturels aux cordons pierreux .Comme précédemment, Kouminto a financé ce projet, avec un taux de participation des promoteurs à hauteur de 5% .


En 2010, les agriculteurs ont créé une association : YEKAKOUMO, qui regroupe 23 chefs d'exploitation.

En 2011, nousavons poursuivi notre soutien à cette structure par le financement à 85 % de l’achat de 5 pulvérisateurs.

En 2012, nous avons comencé à financer l'entreprise Bioprotect-Burkina pour l'accompagnement du groupement lors de plusieurs études comparées de semences et d'itinéraires techniques pour le maïs, le niébé et l'arachide (projet ADDAMSEM de production de semences améliorées). Ces études se sont complétées de formation, en particulier pour la production de compost enrichi afin d'améliorer les sols très dégradés Projet ADDAMSOL).